De Esch à Differdange, à travers Bettembourg, Sanem, Dudelange et Mondercange, le fil rouge nous mène maintenant à travers la terre rouge dans le Ellergronn.
Le long d’un parcours auditif sur la colline du Haard à Dudelange, ce Malleus Maleficarum version 2.2 vous invite à découvrir la puissance des femmes d’aujourd’hui et d’autrefois. Peu importe les rôles qu’elle revêt, la sorcière moderne se définit par sa force intérieure, par sa liberté intellectuelle et émotionnelle, par le simple fait de son auto-détermination. Sur base de témoignages de femmes des horizons les plus divers, s’étant trouvées à Dudelange par naissance, par choix ou par hasard, nous voudrions vous proposer nos réflexions autour de l’image et de la nature de la femme, des sources de sa puissance, de sa détermination par elle-même et par autrui.
Le sujet principal du projet se base sur des légendes locales de la région du Minett. Celles-ci seront remixées par un groupe d’artistes pluridisciplinaires. Ces histoires seront colportées dans 6 communes (Esch, Bettembourg, Sanem, Dudelange, Mondercange, Differdange) à travers des randonnées artistiques performatives bien différentes les unes des autres.
Le spectateur expérimente au cours de sa promenade une combinaison renouvelée des légendes traditionnelles avec l’actualité : on est invité à immerger aux nouveaux points de vue des histoires racontées. Aux nombreuses influences culturelles s’ajoutent cependant, des préjugés dans les légendes persistant souvent à ce jour. Le projet s’intéresse particulièrement à l’image des femmes dans ces histoires. Les stéréotypes, qui sont souvent discriminatoires, vont être relevés, questionnés et replacés dans le contexte du 21e siècle. On se penche sur la diversité des personnages féminins dans les histoires individuelles et on se demande comment on les rencontrerait aujourd’hui. Le collectif d’artistes travaille sur un plan local et décentralisé, incluant des aspects participatifs avec les habitants de la région.
Un projet d’application numérique fait également partie de cette production. L’idée est de proposer au public un « après Esch2022 » : découvrir ou redécouvrir le parcours, sous forme numérique qui comprend notamment des enregistrements sonores des spectacles. Cette pérennité met en avant un autre aspect du projet : le fil rouge envisage de laisser une trace dans la région du Sud. Mais déjà pour Esch2022, deux de nos 6 parcours seront conceptualisés sous forme digitale – ceux de Esch & de Dudelange.